L’uniforme de Paul Flesch-Hild porté lors du défilé du 20 février 1945 à Colmar

©Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar
Un petit Diable Rouge au musée des Combats de la Poche de Colmar…
C’est un don insolite que le musée de Turckheim, a reçu.
Tout a commencé lors des Journées du patrimoine, alors que Paul Flesch-Hild accoste le président du Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar : « J’étais proche du général De Lattre », explique l’intéressé, en dévoilant une photo prise à la libération, le 20 février 1945, lors d’une prise d’armes : du haut de ses 3 ans, le petit Paul Flesch-Hild y figure vêtu de pied en cap d’un uniforme militaire, effectuant un très réglementaire salut au général américain Devers et au général De Lattre de Tassigny.

Le 20 février 1945 à Colmar, Paul Flesch-Hild effectuant un très réglementaire salut
au général américain Devers et au général De Lattre de Tassigny.
©Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar
Paul Flesch-Hild nous raconte : « Avec ma famille, comme tous les Colmariens, nous vivions dans la cave de notre maison, rue du Logelbach. Tout le monde est à table quand on sent soudain frémir une effervescence et de l’agitation, venues de l’extérieur. Les Alliés ont libéré Colmar. Ma mère m’a raconté (j’avais 3 ans) qu’ils sont tous sortis voir ce qui se passait et qu’on m’avait oublié dans la cave. À leur retour j’avais, paraît-il, vidé tous les verres ! »
Quelques jours plus tard, le 20 février 1945, une prise d’armes est organisée pour célébrer la victoire à Colmar : « Ma mère et ma tante sortent d’une cachette un uniforme de l’armée française à ma taille, qu’elles avaient confectionné clandestinement dans des draps militaires. »
« En tenue de sergent du 152e régiment d’infanterie, mon oncle m’emmène au Champ de Mars pour voir le défilé. Je suis remarqué sous mon calot, effectuant le salut militaire, par les deux Généraux qui viennent me serrer la main. »
©Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar
De cette journée, Paul Flesch-Hild ne garde que le souvenir de ce qu’on lui a raconté. « La seule chose dont je me souvienne, est que les poches de l’uniforme étaient pleines de chocolats et de chewing-gum que m’offraient les militaires ».
Plutôt que de voir disparaître un jour son petit costume, Paul Flesch-Hild l’a donné au Musée mémorial.

©Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar
Source : musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar
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