Torche qui a brûlé lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon

©CC0 Paris Musées / Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin

 

« Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège… » ; voici les mots prononcés par le ministre des Affaires Culturelles, André Malraux, le 19 décembre 1964.

Ce jour-là, le résistant fait son entrée au Panthéon. C’est le Président de Gaulle qui l’a décidée, à l’occasion du 20e anniversaire de la Libération.

Jean Moulin, dont la mission fut de fédérer les différents mouvements de la Résistance, est arrêté le 21 juin 1943 à Caluire. Torturé, il meurt dans le train, quelque part entre Metz et Francfort. Son corps est rapatrié à Paris et incinéré, avant que ses cendres ne soient déposées au cimetière du Père-Lachaise. Le 18 décembre 1964, elles sont déplacées au Mémorial des Martyrs de la Déportation afin d’y être veillées.

Au Panthéon, l’éloge du Grand Homme est confié à André Malraux dont la célèbre formule résonne encore aujourd’hui. De sa voix vibrante, il fait le récit exalté de l’engagement de Jean Moulin pour unifier les combats de ce « désordre de courage » devenu, à la faveur de son action, la « Résistance française ». Le ministre rend aussi hommage, au-delà de Jean Moulin, à tout le cortège des martyrs de la Résistance.

Jean Moulin et André Malraux reposent côte à côte dans le caveau VI de la crypte du Panthéon.