La nécropole nationale de Vitry-le-François

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD
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Créée en 1921 afin d’y regrouper les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées de la région du Perthois ou des hôpitaux militaires de la ville, la nécropole de Vitry-le-François rassemble près de 4 000 corps de soldats morts pour
Les combats du Mont-Moret, 6-10 septembre 1914
Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, les armées françaises déploient un mouvement rétrograde. Bien qu’épuisées, elles sont prêtes dès le 5 septembre à contre-attaquer sur une ligne de résistance de près de trois cent kilomètres, où va se jouer le sort de
Le 6, dans la région de Vitry-le-François, les combats sont d’une rare violence notamment au Mont-Moret. Les Allemands s’emparent notamment de cette colline stratégique surplombant
Au cours de ces combats, Vitry-le-François est occupée mais épargnée de la destruction. Les Allemands y installent d’importants cantonnements mais aussi près de dix hôpitaux dont celui de
Vitry-le-François, une ville-hôpital dans la guerre
Ville où le général Joffre conduit, en août 1914, les premières opérations de
La nécropole nationale de Vitry-le-François
Au cours de la guerre, l’autorité militaire se charge de l’inhumation des soldats décédés, mais les habitants de Vitry-le-François entretiennent les tombes, accueillent et renseignent les familles endeuillées. En 1920-1921, conformément au vœu du chanoine Nottin, alors archiprêtre de Vitry-le-François au moment de la bataille de
Les fusillés de Saint-Amand-sur-Fion
Au cours de l’automne 1914, la justice militaire française devient plus sévère. Les conseils de guerre spéciaux sont créés. Le recours en révision comme le droit de grâce sont provisoirement supprimés. Obéissant à des logiques spécifiques, la justice militaire vise à punir les crimes et délits des soldats tels que l’espionnage, l’insoumission… L’automutilation est condamnée. En effet, dès septembre 1914, les blessures volontaires aux mains et aux pieds se multiplient et se prolongent tout au long de la guerre. Le médecin émet un diagnostic qui peut innocenter le suspect ou le conduire au peloton d’exécution. En avril 1915, après les violents combats des Hurlus, quatre hommes sont accusés de mutilation volontaire. Jugés pour "abandon de poste", ils sont fusillés au matin du 3 avril 1915 à Saint-Amand-sur-Fion. L’écrivain-combattant, Maurice Bedel, prix Goncourt en 1927, rapporte le récit de cette exécution. Témoin aux côtés de 6 000 autres combattants, il évoque le supplice de ces quatre hommes, appartenant aux 174e, 72e, 127e et 8e régiments d’infanterie (RI). Jugés par le Conseil de guerre de la IVe armée, ils n'ont pas été réhabilités.
Parmi les soldats français inhumés au sein de la nécropole de Vitry-le-François, reposent notamment les dépouilles de ces quatre hommes, Lucien Mervelay, soldat au 174e RI âgé de 29 ans, Louis Grard soldat au 127e RI âgé de 22 ans, Charles Cailleretz, soldat de 1re classe au 8e RI âgé de 25 ans et Marcel Pollet, soldat au 72e RI âgé de 25 ans. Précédemment inhumés au cimetière militaire provisoire de Courdemanges, ces quatre soldats reposent dans l'ossuaire de la nécropole nationale depuis août

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

Fantassins français en position dans un champ. Vêtus d'un pantalon rouge garance et d'une capote gris de fer bleuté, les soldats français sont particulièrement exposés, au début de la campagne de 1914, aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection privée - FBN - DR

Général Fernand Langle de Cary (1849-1927). Mis dans la section de réserve à la veille de la guerre, il est rappelé, en août 1914, pour conduire la 4e armée française engagée dans la bataille des Ardennes, le repli sur la Meuse... Commandant du groupe d'armées du Centre à partir de décembre 1915, il sera écarté en mars 1916. Attaché au souvenir des combats de Vitry-le-François (9 septembre 1914), le général Langle de Cary assiste aux cérémonies commémoratives annuelles organisées à la nécropole nationale de Vitry-le-François jusqu'à son décès le 19 février 1927. © Collection privée - FBN - DR

Canon français de 105 mm endommagé par un obus allemand au cours des combats aux alentours de Vitry-le-François, septembre 1914. © Collections BDIC

Soldats français regroupés à Vitry-le-François avant de rejoindre le front de Verdun, mars 1916. © Collections BDIC

Arrivée de blessés à l'ambulance annexe n°82 installée à Vitry-le-François, mai 1916. © Collections BDIC

Tisanerie de l'ambulance annexe n°82, mai 1916. © Collections BDIC
Infos pratiques
Vitry-le-François
Au sud-est de Châlons-en-Champagne, N 44
Visites libres toute l’année
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Eléments remarquables
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13 bis, rue Carnot
51006 Châlons-en-Champagne Cedex
Tél. : 03 26 68 37 52