Chapelle Saint-Louis

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Intérieur de la Chapelle. Source : site orchestredelalliance.fr

Edifiée sous le règne de Louis XV, la chapelle Saint-Louis de l'École militaire constitue un témoignage original du patrimoine architectural du XVIIIème siècle.

En 1751, Louis XV décide la construction d'une Ecole royale militaire dans la plaine de Grenelle. Il confie le projet à son premier architecte Ange-Jacques Gabriel. Le chantier débute en 1753 et dure plus de trente ans au cours desquels les problèmes de financement bouleversent le projet initial. Les premiers plans prévoyaient l'édification d'une chapelle majestueuse au coeur même de l'enceinte.

En 1768, Gabriel propose un second projet dans lequel la chapelle intègre l'intérieur du bâtiment principal. Louis XV pose la première pierre de la chapelle le 5 juillet 1769. Achevée en 1773, elle est consacrée à saint Louis, le saint patron des armées. Jusqu'en 1788, elle est ouverte au culte et accueille les élèves et le personnel de l'Ecole militaire. Bonaparte y fait sa confirmation en 1785.

Saccagée sous la Révolution, elle est transformée en cantine puis en dépôt de fourrage et d'armes. Son mobilier est dispersé. A l'occasion des funérailles du maréchal Joffre en 1931, la chapelle est définitivement libérée de tout ce qui l'encombrait. Elle récupère son mobilier dans les années 30 avant d'être réouverte au culte catholique en 1951.

La chapelle est longue de 35 mètres et large de 13. Elle comprend une nef unique rectangulaire divisée en huit travées égales dont la dernière forme le choeur. Les travées sont séparées par des colonnes corinthiennes qui supportent une voûte en arc surbaissé.

Les fenêtres du rez-de-chaussée ont été aveuglées et servent d'emplacement aux tableaux représentant le cycle de Vie de saint Louis. Au nombre de neuf, ces toiles illustrent les principaux événements de la vie du roi. La chapelle conserve également l'un des panneaux d'un triptyque d'époque Renaissance.

Au dessus de l'entrée principale et sur toute la largeur de la chapelle s'étend une tribune supportée par quatre colonnes ioniques sur laquelle a été installé un orgue de facture récente.

Le mur du fond, situé derrière le choeur, est décoré de deux colonnes corinthiennes semblables à celles de la nef. L'autel comporte un tombeau en marbre blanc orné d'une guirlande en bronze doré. Deux bas-reliefs attribués au sculpteur Pajou se détachent des murs situés au dessus de la tribune et derrière l'autel. Ils mettent en scène des anges enfants soutenant une croix dans les nuées et une scène de l'Apocalypse de saint Jean.

De part et d'autre du choeur, s'ouvrent deux portes qui donnent accès à la sacristie. Au dessus d'elles, deux ouvertures murées indiquent l'emplacement d'anciennes tribunes où prenaient place les hôtes de marque lors de la messe. De nos jours, des drapeaux représentant les couleurs de l'armée française depuis le règne de Louis XV y ont été installés.

La chaire actuelle est décorée de motifs réhaussés à la feuille d'or et d'un médaillon représentant un aigle aux ailes déployées. Sous la chapelle a été aménagée une crypte dans laquelle reposent les corps du premier gouverneur de l'Ecole et de Pâris Duverney, l'un des conseillers de Louis XV. La chapelle n'est ouverte qu'à de rares occasions lors de cérémonies religieuses ou de concerts organisés par le ministère de la Défense.

La restauration de ce monument historique, dont le ministère de la défense est affectataire, fait partie d'un protocole Culture Défense, signé le 17 septembre 2005.

 

La Chapelle Saint-Louis de l'Ecole militaire

1 place Joffre - Paris 7e - M° Ecole militaire

 

Aumônerie Catholique de l'École Militaire

Ministère de la culture

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Adresse

1 place Joffre 75007
Paris

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La chapelle n'est ouverte qu'à de rares occasions lors de cérémonies religieuses ou de concerts organisés par le ministère de la Défense.

Le fort du Pic Charvet ou Picciarvet

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Fossé de gorge protégeant le flanc ouest. Au fond, la caponnière. Source : http://fortification.pagesperso-orange.fr

Caractéristique de l'art militaire de Séré de Rivières, le fort du Pic Charvet protège la ville de Nice. Il participe à la maîtrise de la voie stratégique de la vallée du Var.

L'édifice, construit entre 1883 et 1890, occupe un promontoire rocheux qui contrôle la confluence de la Tinée et du Var, au nord de Nice.

Le traité de 1860 rattache Nice et la Savoie à la France et oblige l'Etat-major français à redéfinir les plans de défense de la frontière du sud-est avec l'Italie. Le jeune état italien unifié par la famille du Piémont cherche à s'imposer par le contrôle de son territoire par la fortification du col de Tende, par la guerre commerciale et douanière. Une politique d'opposition systématique à la France qui conduit l'Italie à entrer dans la Triple Alliance en 1882.

Séré de Rivières, chargé d'élaborer une ligne de défense de la frontière nord-est, étend son dispositif à la frontière italienne conscient de la menace : «Depuis que, par une série d'annexions favorisées par la politique française, le Roi de Piémont est devenu le Roi de toute l'Italie et qu'au lieu d'un voisinage incapable de nous inspirer le moindre ombrage, nous sommes en contact avec une puissance de premier ordre, la frontière des Alpes a acquis une grande importance».

La première étape consiste à verrouiller les abords de Nice, pour transformer la ville en position de résistance. La cité niçoise joue alors le rôle de noyau autour duquel gravite une ligne de défense constituée de forts disposés sur des promontoires naturels, à distance de tir les uns des autres. Rapidement il devient nécessaire de rapprocher la ligne de défense de la frontière.

Une deuxième ligne fortifiée est mise en place, complétant le dispositif de routes stratégiques commencé en 1877. On notera que, son prédécesseur, le général du Génie Frossard avait prévu, dès 1862, pour défendre Nice et contrôler les gorges du Var et de la Tinée, un dispositif de deux chuise et de quatre forts.

La "crise de l'obus torpille" rend en partie inutiles les forts de la "première génération" de Séré de Rivières.

Le fort du Pic Charvet, ou Picciarvet, est une construction typique de ce dispositif. Il appartient au vaste système défensif composé de 158 forts et 254 batteries chargées de verrouiller la frontière.

Le fort du Pic Charvet est un fort de protection. Le bâti est ceinturé d'un fossé qui protège la face ouest, la plus vulnérable. Des caponnières en assurent la défense. Il n'y a pas de grande façade apparente. Seules quelques murs et une rampe à canons sont visibles. L'équipement lourd se compose de quatre canons de 120 mm, un armement lourd fonction du rôle de ce fort.

Le général Baron Berge crée par la loi du 22 décembre 1889 les « batteries alpines » destinées à être jumelées chacune avec un bataillon de Chasseurs alpins du fort le plus proche. Ces batteries sont équipées du canon de 80 mm de Bange dit «de montagne», matériel rayé décomposable en trois fardeaux d'environ cent kilos chacun pouvant être portés, par l'intermédiaire d'un bât, par des mulets : l'affût, la rallonge de flèche avec les roues. Ce canon a une portée de 4 100 mètres. Le 65 mm de montagne finit par le remplacer. En effet, il s'agit d'un matériel à tir rapide avec affût articulé. Son poids est de 400 kilos. Il se compose de quatre fardeaux pour le transport à dos de mulets : la pièce, le frein, la flèche, les roues. Sa portée maximum est de 5 500 mètres et sa vitesse de tir peut atteindre 10 à 15 coups à la minute. Le fort est occupé jusqu'à la deuxième guerre mondiale par le 18e bataillon de Chasseurs Alpins.

 

Syndicat d'initiative de Villars sur Var

Tél : 04.93.05.32.32

 

Mairie de Tournefort

Tél : 04.93.02.90.56

 

Accès A pied par le sentier au départ du village de Tournefort

 

Association Montagne et Traditions

 

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Adresse

06710
Tournefort
04 93 02 90 56

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Le fort ne se visite pas

Ligne fortifiée du Paillon

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La vallée du Paillon à Nice entre 1890 et 1905. Source : Bibliothèque du Congrès des États-Unis

Le bassin des paillons (Lévens, Escarène, Conte) arrière-pays niçois, constitue un obstacle naturel aux invasions du ponant, et un couloir de circulation entre Nice et la vallée de la Vésubie.

Le bassin du paillon (Lévens, Escarène, Conte) constitue l'arrière-pays niçois. Ce massif calcaire préalpin se développe entre 600 et 800 mètres. Son orientation Nord-Sud en fait un obstacle naturel aux invasions du ponant, et un couloir de circulation entre Nice et la vallée de la Vésubie. L'ouvrage fortifié en pierres sèches est établi par les troupes françaises venues envahir le comté de Nice en 1747. Il s'étend du Mont Férion à la mer en passant par le Mont Macaron et le plateau Terrier. Le système comprend une double ligne servant de banquette de tir, ponctuée de redoutes. Les vestiges les plus, intéressants se situent sur le plateau Terrier.

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06670
Levens

La Chuise de Bauma Negra

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Vue de la Chuise. Source : fortification.pagesperso-orange.fr

La Chuise de Bauma Negra, relève du système de contrôle des gorges qui mènent à Nice au sein du système Séré de Rivières.

La Chuise de Bauma Negra, relève du système de contrôle des gorges qui mènent à Nice au sein du système Séré de Rivières. L'ouvrage est réalisé entre 1884 et 1887 pour barrer la route de Nice venant de la Tinée. La Chuise se situe au point le plus étroit de la vallée, dans les gorges de la Mescla, peu avant la confluence avec le Var. Sa conception est identique à celle de la Chuise de Saint-Jean-de-la-rivière. Il s'agit d'un fort de barrage.

La vallée calcaire de La Roya, voie de communication contrôlée tour à tour par les Sardes, les Espagnols, les Autrichiens et les Français, est incorporée, pour la partie sud, à la France en 1860 lors du rattachement du comté de Nice. Région frontalière, sa maîtrise permet de contrôler les mouvements des Italiens. Le fort seconde pour cette mission le fort du Pic Charvet. Il est bâti sur la rive droite de la gorge, en bordure de la route. Il associe des parties bétonnées avec une façade à deux étages en pierres taillée dans la falaise. L'édifice se compose de deux étages aménagés en bordure de la route. Il est doté d'ouvertures à canons de 40 et de 120 mm. Les galeries souterraines mènent à des abris et à des postes de tir qui prennent en enfilade la route nationale. Deux ponts roulants, manoeuvrables de l'intérieur du fort permettent de couper la route. Il peut abriter 30 à 60 hommes. Les magasins et cantonnements ne sont pas séparés. Sur la rive gauche de la gorge, l'ingénieur a prévu des bouches à feu pour prendre l'adversaire en tir croisé. Le fort ne se visite pas.


Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23
Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.21.28

 

Association Montagne et Traditions

 

Site Fortweb sur les fortifications européennes

 

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06450
Utelle
04 93 03 21 28

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Le fort ne se visite pas

La Chuise de Saint-Jean La Rivière

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Chiuse de Saint-Jean-de-la-Rivière. Source : sud-passion

La Chuise de Saint-Jean-la-Rivière, relève du système de contrôle des gorges qui mènent à Nice au sein du système Seré de Rivières.

La Chuise de Saint-Jean-la-Rivière, relève du système de contrôle des gorges qui mènent à Nice au sein du système Seré de Rivières. Association de pierre et de béton, cette Chuise est un fort caverne creusé dans la falaise. Il s'agit d'un petit édifice taillé à même la falaise des gorges de la Vésubie entre Saint-Jean-la-Rivière et le Suquet. Comme le Chuise de Bauma Negra, il s'insère dans le dispositif de contrôle des gorges de l'arrière-pays niçois. Ce sont des forts de barrage.

La vallée de la Vésubie, appelée la Suisse niçoise, est la plus courte (48 km) de l'arrière-pays niçois. La basse vallée, à partir de Saint-Jean-la rivière se fraie un passage parmi les gorges des Préalpes avant de rejoindre la rive gauche du Var par le défilé de Chaudan. Passage utilisé par les Ligures et très fréquenté au Moyen-Âge, il s'agit d'une des principales routes du sel gagnant le Piémont par le col de Fenestre, le XVIe siècle lui préfère la vallée de La Roya. Deux cents ans plus tard, la région met aux prises les Anglais, les Sardes et les Autrichiens lors de la guerre de succession d'Autriche. Pendant la période révolutionnaire, la région abrite les réfractaires du service national, les barbets, qui mènent une action de guérilla contre les troupes régulières.

Le rattachement en 1860 du comté de Nice et de la Savoie à la France rapproche la menace italienne, alors que la France vient d'être défaite par les Prussiens et que l'Italie s'est trouvée unifiée par le Roi de Piémont. L'échec du système de défense incapable de protéger les villes de feux ennemis conduit Seré de Rivières à élaborer un nouveau système sur le principe de lignes de défense avancées protégeant un noyau central. Les fortifications sont ainsi installées au plus près de la frontière, prennent appui sur les obstacles naturels pour surveiller, contrôler, interdire les passages, et disposées en fonction de la couverture du tir de chacune.

L'édifice se compose de deux étages aménagés en bordure de la route. Il est doté d'ouvertures à canons de 40 et de 80 mm. Les galeries souterraines mènent à des abris et à des postes de tir qui prennent en enfilade la route nationale. Deux ponts roulants, manoeuvrables de l'intérieur du fort permettent de couper la route. Il peut abriter 30 à 60 hommes.

 

Le fort ne se visite pas.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.21.28

 

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Adresse

06450
Saint-Jean-La-Riviere
04 93 03 21 28

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le fort ne se visite pas

Fort de la Forca

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Le fort de la Forca. Source : sud passion

Construit entre 1887 et 1890, il fonctionne en binôme avec le fort des Mille Fourches qui en est la copie. La Redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège.

Sa construction s'inscrit dans les suites du traité de Turin en 1860. La Savoie et Nice sont rattachés à la France. La vallée de la Roya, voie de communication nord-sud au coeur du massif alpin, est partagée entre la France et l'Italie. Le verrouillage de la nouvelle frontière devient ainsi un enjeu stratégique primordial. Ce fortin fait écho à la montée en puissance de la maison du Piémont qui rassemble petit à petit l'Italie sous sa férule, à l'entrée de l'Italie dans la Triple Alliance et à sa politique de fortification du col de Tende.

Le fort de la Forca appartient à la première génération du système Séré de Rivières. Une ceinture de forts, prenant appui sur des obstacles naturels, et distants de quelques kilomètres, périmètre de couverture par l'artillerie, protège une ville (ou noyau central), à 6 kilomètres en arrière, des bombardements ennemis.

La Forca est un petit fort doté d'une façade avec peu d'ouvertures. Il est ceinturé d'un fossé et flanqué de caponnières bétonnées. La cour intérieure est remplacée par une salle voûtée. La redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège. Elle répercute la montée des tensions entre la France et l'Italie, mais surtout les évolutions technologiques, la "crise de l'obus torpille", qui rendent caduque, en partie, le système Séré de Rivières. Les nouveaux projectiles sont en forme d'ogive cylindrique, explosent à l'air libre, l'acier remplace la fonte, les nouveaux mélanges explosifs sont plus puissants et ne font plus de fumée, les canons tirent plus loin (Bange 155 mm et 220 mm). Les blindages et maçonneries de surface sont ainsi percés, les obstacles de surface (fossés et parapets, caponnières) bouleversés.

 


Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28

 

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station de Camp d'argent puis Authion.

Parking des Trois Communes A pieds à partir du parking des Trois Communes

 

Site sur la vallée des Alpes-Maritimes

Association Montagne et Traditions

 

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Adresse

06540
Saorge
04 93 03 21 28

Château Queyras

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Château Queyras. Photo : Vclausse

Terre frontière pendant des siècles, l'Ubaye compte de nombreuses fortifications réaménagées par Vauban parmi lesquelles celle de Queyras.

Le verrou glaciaire qui barre la vallée du Guil est utilisé dès le XVIe siècle pour y implanter un château destiné à couvrir le Queyras face à l'aval. Il semble que le premier château construit date du XIe siècle. Il a pour fonction de protéger la vallée des pillards venus de Provence.

Posé à 1 400 m d'altitude, la construction domine la vallée du Guil. Château-Queyras fait office d'avant-poste destiné à retarder l'ennemi pour donner aux places de Montdauphin et de Briançon le délai nécessaire aux préparatifs de défense.

L'ouvrage résiste en 1692 à un assaut savoyard, date à partir de laquelle Vauban décide de le renforcer. Il en préconise l'agrandissement et la modernisation. Il crée une enceinte avancée sur la face nord, prévoyant également une extension du fort sur sa partie ouest.

En 1700, il envisage la construction d'une nouvelle enceinte sur la face Est, les travaux s'effectuent aux XVIIIe et XIXe siècles.

Il ordonne la destruction d'une partie des constructions jugées non conformes à ses plans, l'étroitesse des locaux empêchant le logement d'une garnison étoffée pour contrôler la région. Ce monument mêle les tours et donjon carré du XIVe siècle avec un dispositif à la Vauban : enveloppe bastionnée, parapets à embrasures et demi-lune d'entrée. La courtine a conservé ses échauguettes.

On construit des batteries en aval au XVIIIe siècle.

 

Mairie 05250 Château-Ville-Vieille

Tel : 04 92 46 86 89 Fax : 04 92 46 82 00

 

Site de l'office du tourisme de Queyras

 

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Adresse

05350
Château-Ville-Vieille
04 92 46 86 89

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Mars à novembre

Fort du Mont-Ours

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Vue du fort du Mont-Ours. Source : sud passion

Occupant une position stratégique, le site du Mont-Ours est intégré au dispositif de contrôle de la frontière italienne "Seré de Rivière" puis à la ligne Maginot des Alpes.

Ce fortin est construit tardivement, en 1898, pour compléter le dispositif Seré de Rivières de "deuxième génération".

Il contrôle le passage du col des banquettes entre le fort du Mont-Agel et le fort du Barbonnet. Il leur sert de relais optique. Sa construction intervient dans une période intense d'opposition franco-italienne marquée par l'entrée de l'Italie dans la Triple Alliance en 1882 et la guerre commerciale et douanière de 1888-1898.

Le fortin du Mont-Ours appartient au groupe des fortifications de couverture. L'organisation défensive comprend en effet la "fortification d'arrêt" ou "de barrage", destinée à économiser les forces : plus puissante, échelonnée en outre dans la profondeur du terrain avec deux sous-groupes de fortification de couverture. Le premier type est constitué de blockhaus, baraquements d'altitude et batteries qui doivent pouvoir être rapidement mais solidement tenus le temps que les réserves se concentrent, alors que le second comprend des blockhaus situés aux principales voies de pénétration et assurent la liaisons entre les forts du premier groupe.

La construction de ce bâtiment relais s'inscrit dans le cadre d'une évolution de l'outil militaire. Le premier facteur, technique, voit le perfectionnement de l'armement et la fabrication d'un obus plus puissant et à détonation retardée dit "obus torpille", qui rend caduque le lourd système défensif de Seré de Rivières (fossés, massifs à l'air libre...). La seconde tient à la dissolution, en 1888, du Comité de défense mis en place par Adolphe Thiers. Le Conseil supérieur de la guerre lui succède, plus politiquement impliqué et décide de limiter les crédits alloués.

La plupart de forts de la ligne du sud-est restent ainsi maçonnés, le béton étant en priorité utilisé pour les édifices de la partie nord de la ligne, plus exposés géographiquement et militairement, d'autant plus qu'en 1902 la France neutralise l'agression potentielle italienne par un accord. L'état-major préfère multiplier les points de liaisons, de stockage d'altitude et les forces sur la frontière. C'est ainsi qu'est mise en place à partir de 1887 l'Armée des Alpes. Elle occupe progressivement de façon permanente les sites militaires.

L'ouvrage se compose d'un corps de bâtiment unique à deux étages entouré d'un mur d'enceinte dépassant ses abords immédiats. En contre-bas on rencontre un ensemble de murs inclinés sous une plate-forme destinée à accueillir une artillerie légère. Une piste permet d'accéder à un blockhaus de la ligne Maginot. Le site est actuellement occupé par les pompiers.

L'entre-deux guerres ne fait que renforcer ces positions stratégiques face à la montée de l'irrédentisme de Mussolini. En 1925, le général Degoutte, commandant désigné de l'Armée des Alpes, attire l'attention du Conseil supérieur de la guerre sur cette menace. Une Commission de Défense des Frontières est instituée. Elle est présidée par le général Guillaumat. Les premiers ouvrages de la ligne Maginot du sud-est du "programme réduit de la défense de Nice" sont entrepris en 1927 par l'impulsion du général Degoutte. En 1930 les crédits pour la construction de la ligne Maginot sont votés et l'exécution des travaux est dévolue à la CORF (Commission d'Organisation des Régions Fortifiées).

La Commission de Défense des Frontières propose 75 ouvrages de plusieurs types : Les ouvrages "d'ossature" bien armés et bien équipés . les ouvrages intermédiaires de la ligne principale de défense dont l'armement complète les premiers . les ouvrages d'artillerie et, en arrière de la ligne, les "abris" (3 types) où logent les troupes combattant dans les intervalles. En avril 1934, les troupes de forteresse, les bataillons des régiments d'infanterie alpine détachés et les bataillons alpins de forteresse, sont mis sur pied. Ces troupes sont complétées par des artilleurs et des spécialistes.
En 1937, pour endiguer la menace italienne, le plan Caval accélère le renforcement des zones les plus exposées. En 1939, la France peut compter sur un dispositif (inachevé) de deux lignes de défense, comprenant 36 casemates dans le sud-est. Le second ouvrage du Mont-Ours est issu de cette entreprise. Comme tous les gros ouvrages de la zone, le blockhaus est pourvu de mortiers de 81 mm et de 75 mm. Les transmissions enterrées, radio ou optiques sont privilégiées. Les ravitaillements en munitions se font par camionnettes.

 


Renseignements pratiques

Office du tourisme de Sospel : 04.93.04.15.80 / 06.85.96.72.88

 

Accès En voiture par le col de Segra et le col des Banquettes Accès pédestre à la plate-forme au départ du col du Castillon

 

Association Montagne et Traditions

 

Quizz : Forts et citadelles

Colmars-les-Alpes

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Vue panoramique sur Colmars-les-Alpes. Au premier plan le Fort de France. Source : ©Olivier JOSEPH - GNU Free Documentation License

Le site de Colmars-les-Alpes, verrou de la vallée de l'Ubaye, est un legs intéressant de Vauban dans son entreprise de fortification des frontières.

Village de montagne des Alpes de Haute Provence situé dans la haute vallée du Verdon entre le Col d'Allos et Saint André les Alpes, Colmars-les-Alpes commande la frontière avec l'Ubaye savoyarde par le col d'Allos.

Son patrimoine militaire témoigne de sa position stratégique : le village est ceinturé par des remparts et gardé par deux forts.

Colmars-les-Alpes est en effet à la fin du XIVe siècle ville frontière avec le territoire du Duc de Savoie, allié des Espagnols. Sa situation de verrou de la vallée oblige la population et le pouvoir à modifier et compléter son système défensif.

C'est au XVIIe siècle que Colmars-les-Alpes est doté d'un système de fortifications bien développé qui lui donne son allure actuelle. Le dispositif, conçu à partir des préconisations de Vauban, qui n'est pas allé dans cette ville, montre la capacité d'adaptation du système de l'architecte aux ouvrages existants et au terrain.

L'ensemble fortifié compte la ville et un grand mur d'enceinte jalonné de portes monumentales, épaulé du Fort de France et du Fort de Savoie. Ce plan est proposé par Niquet, directeur de fortifications de Provence. Il entoure dans un premier temps l'agglomération de tours bastionnées qui sont jugées trop fragiles par Vauban. Il propose alors d'encadrer la place par deux forts. Ces ouvrages sont réalisés par Richerand.

En aval, du côté de l'entrée de la ville, on construit le Fort Calvaire ou Fort de France sur un plan carré.
En amont, on édifie le Fort Saint-Martin ou Fort de Savoie, de forme trapézoïdale. Il est flanqué d'une tour dont la forme est critiquée par Vauban - ses préconisations restent sans suite. Le Fort de Savoie, perché sur une colline au nord de Colmars-les-Alpes, est construit à partir de 1793. Le bâtiment est contemporain de la citadelle d'Entrevaux. Il doit contenir les infiltrations de Savoie. Il a pu abriter jusqu'à 150 hommes.

 

Accès par la D 908 qui relie Saint André les Alpes à Barcelonnette

Le fort de Savoie est ouvert en juillet et en août visite guidée tous les jours à 10h00

 

Office tourisme : 04.92.83.41.92

le Fort de France ne se visite pas

 

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Adresse

04370
Colmars
04 92 83 41 92

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Juillet-août: visite guidée à 10h

Fort des Mille-Fourches

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Detail des deux caponnières du fort des Mille-Fourches. Source Fortweb.net

Le fort des Mille-Fourches est construit entre 1887 et 1890. Il fonctionne en binôme avec le fort de la Forca, dont il est la copie. La Redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège.

Sa construction s'inscrit dans les suites du traité de Turin en 1860. La Savoie et Nice sont rattachés à la France. La vallée de la Roya, voie de communication nord-sud au coeur du massif alpin, est partagée entre la France et l'Italie. Le verrouillage de la nouvelle frontière devient ainsi un enjeu stratégique primordial. La déroute militaire de 1870 impose une réorganisation complète de la défense nationale : réforme du système de commandement et de l'état-major, du service militaire, redécoupage des circonscriptions militaires en dix huit régions militaires.

Toutes ces initiatives doivent préparer la Revanche et permettre de laver l'affront que représente la perte de l'Alsace-Lorraine. La frontière du Nord-Est est l'objet de toutes les sollicitudes. Cependant, le général Seré de Rivières est sensible à l'évolution de relations franco-italiennes.

La redoute des Trois Communes, bâtie ultérieurement, les protège. Elle répercute la montée des tensions entre la France et l'Italie, mais surtout les évolutions technologiques, la "crise de l'obus torpille", qui rendent caduque, en partie, le système Seré de Rivières. Les nouveaux projectiles sont en forme d'ogive cylindrique, explosent à l'air libre, l'acier remplace la fonte, les nouveaux mélanges explosifs sont plus puissants et ne font plus de fumée, les canons tirent plus loin (Bange 155 mm et 220 mm.) Les blindages et maçonneries de surface sont ainsi percés, les obstacles de surface (fossés et parapets, caponnières) bouleversés.

Le fort des Mille-Fourches appartient à la première génération du système Seré de Rivières. Une ceinture de forts, prenant appui sur des obstacles naturels, et distants de quelques kilomètres, périmètre de couverture par l'artillerie, protège une ville (ou noyau central), à 6 kilomètres en arrière, des bombardements ennemis. Le Mille-Fourches est un petit fort doté d'une façade avec peu d'ouvertures. Il est ceinturé d'un fossé et flanqué de caponnières bétonnées. La cour intérieure est remplacée par une salle voûtée.

Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini et la dégradation des relations franco-italiennes, l'Authion devient un massif fortifié. La construction en 1929 d'un téléphérique reliant la route de Moulinet à Turini et le camp de Cabanes Vieilles, facilite en toute saison le ravitaillement des troupes. Dans le cadre du programme Maginot, les forts de Plan Caval, Raus, la Béole et la Déa sont mis en chantier à partir de 1933. L'ensemble fait partie du secteur fortifié des Alpes-Maritimes (S.F.A.M.). Le 10 juin 1940, l'Italie déclare la guerre à la France (Mussolini espère annexer Nice et la Savoie). L'offensive italienne se déroule du 20 au 25 juin. Le 25 juin, l'armistice est signé. Les Alpes-Maritimes font partie de la zone libre à l'exception de Menton et d'une partie des communes d'Isola et de Fontan.

En 1942, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, les Alpes-Maritimes sont occupées par les Italiens. Ils seront remplacés par les Allemands en 1943. Après le débarquement allié du 15 août 1944 au Dramont, dans le Var, la majeure partie du département est libérée le 6 septembre, mais la haute vallée de la Roya et le massif de l'Authion sont toujours occupés par les Allemands qui remettent en état les fortifications. Le général de Gaulle souhaite que Tende et La Brigue soient rattachées à la France. Il pense forcer la main aux Alliés qui sont assez hostiles à une modification des frontières. Ainsi le 9 avril 1945, à Nice, il annonce l'offensive sur l'Authion et la Roya. L'opération "Canard" débute le 10 avril. Le 12 avril, les Français enlèvent l'Authion. La souveraineté française sur ces anciens territoires italiens est reconnue par le traité de Paris.

 

Syndicat d'initiative de Belvédère : 04.93.03.41.23

Office du tourisme de Saint-Martin de la Vésubie : 04.93.03.21.28

 

Accès Par le col de Turini, D 2566, en direction de la station de Camp d'argent puis Authion.

Parking des Trois Communes. A pieds à partir du parking des Trois Communes.

 

Site Fortweb sur les fortifications européennes   

Association Montagne et Traditions

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

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