Musée Saint-Remi de Reims

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Escalier d'honneur - Extrait de la visite virtuelle en 360°. ©Office de Tourisme de Reims

Situé dans l'ancienne abbaye royale, le Musée renferme une des plus importantes collections d'histoire militaire de la France.

Installé dans l'ancienne abbaye royale de Saint-Remi, écrin de la Sainte-Ampoule classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1991, le Musée Saint-Remi, consacre une partie de ses collections à l'histoire militaire de la France, de la conquête romaine à la capitulation allemande de mai 1945.

Le corps de bâtiment, construit à la fin du XIIe siècle a été remanié des XVIIe et XVIIIe siècles. La façade à fronton ainsi que le remaniement de l'escalier d'honneur, où figure un portrait de Louis XV en costume de Sacre, sont l'oeuvre de l'architecte Louis Duroché. Le monument a été endommagé par les bombardements de 1916.

Des restaurations successives ont permis de transformer les locaux d'hôpital civil et musée d'art, d'histoire et d'archéologie à partir de 1978.

La salle d'histoire militaire a été inaugurée en 1989. Elle retrace de manière chronologique, en plus de six-cent pièces, le passé militaire de la ville - qui est aussi celui de la France -, du Haut Moyen-Âge à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le musée consacre des vitrines aux régiments de Champagne, à la bataille de Valmy ou à celle de Reims (dernière victoire de Napoléon Ier, le 13 mars 1814).

La Restauration figure en bonne place avec la collection de casques et cuirasses de la Maison militaire du Roi lors de la parade militaire de Charles X au moment de son sacre. Plusieurs vitrines sont consacrées au Second Empire, une à la guerre franco-prussienne de 1870. Armes, pièces d'équipement et d'uniformes voisinent avec les mannequins des Voltigeurs de la Garde.

Parmi les oeuvres majeures de cette époque, le visiteur appréciera les tableaux d'Edouard Detaille (1848-1912) : La Charge du 9e cuirassier à Morsbronn (Reischoffen) et un fragment central du Panorama de la Bataille de Rezonville.
Le premier, exposé au Salon de 1874, a été acheté aux Etats-Unis en 1988.

Il retrace un épisode emblématique de la guerre de 1870 au cours duquel deux escadrons de tête du 9e Cuirassier chargent dans la Grande Rue du village de Morsbronn afin de retarder l'attaque allemande.
 

Musée Saint-Remi

53, rue Simon - 51100 Reims

Tél.: 03.26.85.23.36 - Fax : 03.26.82.07.99

 

Office du tourisme de Reims

2, rue Guillaume de Machault - 51100 Reims

Tél.: 03.26.77.45 - Fax : 03.26.77.45.27

e-mail : TourismReims@netvia.com

 

Accès Parc de stationnement (à moins de 100 m. Devant la Basilique Saint-Rémi) Bus (2 lignes de bus urbains : lignes A et F, arrêts Saint-Rémi) Accueil des handicapés

 

Horaires Le musée est ouvert tous les jours de 14h00 à 18h30 en semaine et de 14h00 à 19h00 les samedis et dimanches Fermeture le 1er janvier, le 14 juillet, les 1er et 11 novembre, le 25 décembre

 

Tarifs Accès gratuit le premier dimanche de chaque mois Gratuité pour les enfants, les scolaires, les étudiants, les appelés Formule privilégiée : Billet commun au Musée Saint-Remi, Musée des Beaux-Arts, Musée de la Reddition, Chapelle Foujita, Ancien Collège des Jésuites, Planétarium

 

Office du tourisme de Reims

 

 

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Infos pratiques

Adresse

53 rue Simon 51100
Reims
Tél. : 03.26.85.23.36

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du lundi au vendredi de 14h à 18h30.Le samedi et le dimanche de 14h à 19h.

Fermetures annuelles

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er et 11 novembre et 25 décembre.

Musée international des Ballons - Château de Balleroy

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Une vitrine du musée. Source : Portail touristique Terre de Trésors

Ce musée international des ballons de Balleroy dans le Calvados est installé, depuis son inauguration en 1975 par son fondateur Malcolm S. Forbes, dans les anciennes écuries du site. Il présente l'histoire de l'aérostation de la Révolution à l'Entre-deux Guerres.

Le château de Balleroy, dont le plan a inspiré celui de Versailles, a été construit ex-nihilo, en 1631, par l'architecte François Mansart (1598-1666), à la demande du duc de Choisy. 

L'ingénieur a doté l'édifice du premier escalier suspendu de France. D'autres œuvres de maîtres tels Baudry, Delaroche, Géricault, Gros, Van Loo, ajoutent au brio des lieux qui tirent leur nom du comte Albert de Balleroy, un peintre animalier de talent, élève de Schmitz, qui a exposé au Salon de 1853 à 1870.

Le salon d'honneur comporte une série de portraits royaux de Juste d'Egmont couronnés par un plafond peint en trompe-l'œil réalisé par Charles de la Fosse.

Au cours de la rénovation intérieure, la salle à manger est pourvue de boiserie Régence provenant d'un hôtel particulier parisien.

La Bibliothèque de style anglais, installée vers 1850, comporte plus de 3600 ouvrages.

Le parc se partage entre des jardins romantiques réalisés en 1856 et des parterres à la française conçus d'après les plans d'André Le Nôtre et remaniés par Henri Duchêne au XIXe siècle.

La propriété est acquise en 1970 par le magnat de la presse, Malcolm S. Forbes (1919-1990).

L'homme est aérostier de réputation mondiale qui a établit six records du monde homologués de ballon gonflé à l'air chaud, et qui a été le premier à réussir la traversée des États-Unis d'est en ouest avec un seul ballon à air chaud. Il est, entre autre, membre du Conseil consultatif du Collège de la Marine de Guerre.

Il décide de créer le musée international des ballons dans sa nouvelle propriété. Le riche passionné constitue progressivement la collection, rassemblant des photographies, des maquettes, des dioramas, de véritables objets insolites et des documents uniques sur l'histoire de l'aérostation, en particulier sur leur rôle pendant

les sièges lors de la guerre de 1870.

 

Château de Balleroy - Musée des Ballons

F-14490 Balleroy

Tél. : 02.31.21.60.61 - Fax : 02.31.21.51.77

E-mail : reservation@chateau-balleroy.com

Château de Balleroy

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Infos pratiques

Adresse

14490
Balleroy
Tél. : 02.31.21.60.61Fax : 02.31.21.51.77

Tarifs

Individuel Musée-adultes : 4.27 € Enfants : 3.81 €Château-adultes : 5.35 €Enfants : 4.57 €Parc-adultes : 3.00 € Musée&Château-adultes : 6.86 €Enfants : 5.35 €Parc avec billet combiné : gratuit Groupe (20 personnes au minimum)Musée-adultes : 3.81 €Enfants : 3.35 €Château-adultes : 4.90 € Enfants : 4.12 €Parc-adultes : 3 €Musée&Château-adultes : 6.40 € Enfants : 4.90 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

- du 15 mars au 30 juin : 10h - 18h (fermé le mardi)- du 1er juillet au 31 août : Tous les jours de 10h à 18h- du 1er septembre au 15 octobre : 10h - 18h (fermé le mardi)- du 15 octobre au 24 décembreOuvert toute l'année sur réservation pour les groupes de 20 personnes mini.

Musée de l'Empéri

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Salle d’Honneur du château. ©Association des Amis du Musée de l’Empéri

Ce musée d'Art et d'Histoire Militaires est l'un des plus grands au monde.

Les collections ont été constituées au tournant du XXe siècle par deux frères marseillais : Raoul et Jean Brunon. Ce lieu retrace l'histoire des armées françaises, du début du XVIIIe siècle à la Première Guerre mondiale.

En 1967, l'État français fait l'acquisition des Collections Raoul et Jean Brunon par l'intermédiaire du Musée de l'Armée de Paris.

Les fonds sont transférés à Salon-de-Provence où ils deviennent un musée municipal avant de trouver leur place au château de l'Empéri, qui domine le centre ville.

 

Les collections

L'entrée du musée se situe dans l'ancienne chapelle qui donne dans la cour d'honneur du château.

Les collections occupent la trentaine de salles actuellement rénovées du château.

Les pièces sont exposées dans 160 vitrines ou accrochées aux murs et aux plafonds.

Les collections du musée de l'Empéri comportent 10 000 objets authentiques :

armes à feu et armes blanches individuelles, canons, coiffes, casques uniformes, drapeaux et emblèmes, décorations, équipements, harnachements, objets personnels, modèles réduits...

La scénographie distingue sept périodes : l'Ancien Régime, la première République, l'Empire, la Restauration, l'Armée d'Afrique, le second Empire, la Première Guerre mondiale.

Le fleuron du musée est constitué par les salles de l'épopée napoléonienne. Les éléments les plus impressionnants sur le plan visuel sont les 130 mannequins, dont une quinzaine à cheval.

Leurs visages sont confectionnés par Raoul Brunon, à partir d'illustrations de personnages militaires célèbres.

♦ Le hall d'entrée présente une collection d'armes et d'armures des XIVe au XVIIe siècles ainsi qu'un historique du château.

♦ Une salle est consacrée à l'histoire de la collection Brunon : images d'Epinal, uniformes et jouets d'enfants, etc.

♦ Une autre pièce présente l'évolution des uniformes depuis Louis XIV.

♦ Deux salles sont consacrées à la formation de l'armée française de Louis XIV à la Révolution.

♦ Quatre salles permettent de découvrir l'armée de la Première république.

♦ Le Premier Empire est exposé dans cinq salles : les campagnes, les maréchaux, la Légion d'Honneur, l'exil.

♦ L'armée de la Deuxième République occupe deux pièces.

♦ Le Second Empire, de Magenta à Sedan en passant par la guerre de Crimée est proposé dans six salles.

♦ Les armées françaises et allemandes se font écho dans la partie du musée consacrée à la Première Guerre mondiale, des fronts de Champagne au Chemin des Dames et aux Taxis de la Marne jusqu'à la victoire.

Cette collection a été primitivement constituée par Jean Brunon en souvenir de son frère mort au front.

♦ Les armes à feu et leur histoire depuis Louis XIII sont à l'honneur dans les vitrines de deux salles accessibles depuis le hall d'entrée.

♦ Deux autres pièces enfin, accessibles par la cour d'honneur. La première est réservée aux expositions temporaires. La deuxième, créée à partir des collections 14-18 et d'objets provenant de l'Ecole de l'Air, développe l'histoire de l'aéronautique militaire, ouvrant ainsi la collection aux années 1970-1980.

Deuxième fond d'archives militaires de France après celui du service historique de la défense.

Riche de 24 000 volumes, 20 000 numéros de revues, 15 000 peintures, dessins, gravures, autographes, documents officiels ou personnels, photographies, de 5 000 plans, dessins, cartes et monographies de bâtiments.

 

Château de l'Empéri

Montée du Puech - 13300 Salon-de-Provence

Tél. : 04.90.56.22.36 - Fax : 04.90.56.90.84

 

Horaires

Du 1er octobre au 15 avril : ouvert tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés de l'année de 13h30 à 18h

Du 16 avril au 30 septembre : ouvert tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés de l'année de 9h30 à 12h et de 14h à 18h.

Attention Durant toutes les vacances scolaires (Zone B) le musée de l'Emperi ainsi que la Salle Théodore Jourdan seront ouverts sur la base des horaires de la Haute saison (9h30 à 12h00 et de 14h à 18h)

La boutique du musée est située dans le hall d'entrée.

 

Visite de l'exposition permanente de Théodore Jourdan : entrée gratuite

 

Association "Les Amis du Musée de l'Empéri"

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Infos pratiques

Adresse

Château de l'Empéri - 13300
Salon-de-Provence
04 90 44 72 80

Tarifs

Plein tarif : 4,80 €Tarif réduit : 3,10 €Forfait 2 musées sur 3 au choix : tarif normal : 7,30 €, tarif réduit : 5.30 €Gratuit : - de 25 ans, demandeurs d'emploi, enseignants en mission professionnelle

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er octobre au 15 avril : 13h30 - 18hDu 16 avril au 30 septembre : 9h30 - 12h et de 14h - 18h

Fermetures annuelles

Fermé le lundi et certains jours fériés

Musée Guerre et Paix en Ardennes

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Vitrines du musée. Source : Musée Guerre et Paix

Brochure à consulter

Site officiel : www.guerreetpaix.fr


De la défaite de la France Impériale à Sedan en 1870 à la célèbre percée allemande en 1940, les Ardennes furent le théâtre de batailles meurtrières...


Issu en 2003 d’une collection privée que le Conseil Général de l’époque n’a pas laissé disperser et qui a été considérablement enrichie depuis, le Musée Guerre et Paix en Ardennes a pour vocation de présenter l’histoire des Ardennes durant les trois guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945.

Cet équipement culturel unique a rouvert le 23 janvier 2018 dans un bâtiment réaménagé et fort d’une nouvelle muséographie.

 

 

Musée Guerre et Paix en Ardennes

Impasse du Musée, 08270 Novion-Porcien

Contact / formulaire en ligne

 

Conseil Général des Ardennes

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Infos pratiques

Adresse

Impasse du Musée, 08270
Novion-Porcien
03 24 72 69 50

Tarifs

à consulter sur le site officiel :https://www.guerreetpaix.fr/infos-pratiques/services-musee

Les forts de l'Esseillon

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Fort d’Esseillon vu depuis la via ferrata du Diable à Aussois. © Savoie Mont Blanc / Desage

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon, muraille naturelle d'une centaine de mètres de haut, barre l'accès à la vallée de la Hte-Maurienne et au col du Mont-Cenis...

En 1815, le congrès de Vienne condamne la France à restituer la Savoie au Roi de Piémont-Sardaigne, allié de l'Autriche. Victor-Emmanuel Ier utilise en partie la confortable indemnité de guerre versée par les Français pour fortifier la barrière des Alpes, et interdire ainsi le passage de l'armée française vers l'Italie.

Le verrou glaciaire permettant l'accès au Piémont n'étant plus défendu depuis la destruction en 1796 par Napoléon de la forteresse de Brunetta de Susa, le choix est fait de renforcer la protection des voies entre la France et l'Italie au niveau du site de l'Esseillon.

Dominant la vallée de l'Arc sur deux kilomètres en amont de Modane, le contrefort rocheux de l'Esseillon est une muraille naturelle d'une centaine de mètres de hauteur qui barre l'accès à la vallée de la Haute-Maurienne et au col du Mont-Cenis, entre la Savoie et Turin. Dès 1817, des terrassements sont effectués afin de mettre à nu la roche destinée à accueillir les futurs ouvrages. Au coeur du site grandiose des montagnes de la Haute-Maurienne, ce gigantesque chantier d'édification d'une véritable cité militaire est confié à un jeune capitaine piémontais, Olivero.

Formé au système de défense autrichien, il met en pratique les théories du marquis de Montalembert, général d'artillerie français du XVIIIème siècle : les forts sont conçus de manière à barrer la route à l'ennemi suivant une ligne de défense perpendiculaire à sa progression. Cinq ouvrages sont ainsi élevés, l'évasement de la vallée mettant l'ensemble hors de portée de l'artillerie ennemie qui viendrait à s'installer sur les sommets alentours. Baptisés de prénoms des membres de la famille royale de la Maison de Savoie, ces forts aux murs épais se flanquent réciproquement par des tirs croisés. Ils composent un ensemble architectural majestueux qui remplit efficacement jusqu'en 1860 son rôle dissuasif sur le chemin du Mont-Cenis, porte de l'Italie.

A cette date, marquée par le rattachement de la Savoie à la France, les bouches à feu percées dans les murailles des forts, en majorité tournées vers la France, sont désormais inutiles. Les défenses de l'Esseillon sont aménagées par les Français, de manière à contrer des envahisseurs venant désormais de l'Est.

Plus tard, en 1871, le percement du tunnel ferroviaire de Fréjus reporte les éléments de défense frontalière dans la vallée à hauteur de Modane. Dépouillés de tout intérêt stratégique, affaiblis par l'avènement de l'obus, ces imposants ouvrages froids et isolés perchés à plus de mille cinq cent mètres d'altitude voient désormais leur vocation réduite à l'accueil de bataillons disciplinaires, ou à l'enfermement de prisonniers. Ils ne connaissent l'épreuve du feu qu'à l'occasion des combats du second conflit mondial.

Elevé de 1818 à 1828, le fort Victor-Emmanuel constitue la pièce maîtresse du système de défense de l'Esseillon. Accroché sur le bord d'une falaise à mille trois cent cinquante mètres d'altitude, l'ouvrage se décompose en une succession parallèle de huit bâtiments à double niveau, dont deux sont consacrés aux batteries de canons. Un pont dormant prolongé d'un pont-levis métallique offre un accès à la porte d'entrée, qui permet d'accéder au bâtiment de commandement accueillant l'état-major, aux casernements de la troupe, et à des bâtiments à vocation logistique, dont deux puits alimentant la garnison en eau.

Les plans de feux du fort sont orientés vers le village d'Avrieux et la route royale reliant Chambéry à Turin, certaines embrasures permettant également de flanquer les abords de la Redoute Marie-Thérèse. Une voie carrossable bordée de pierres saillantes serpente au coeur du fort, et facilite le déplacement des batteries. A l'arrière de l'ouvrage, un dédale d'escaliers et de galeries voûtées favorise également le passage des canons. Côté sarde, le fossé est flanqué par des caponnières, ouvrages détachés de l'escarpe.

En 1833, une prison est édifiée, notamment aux fins de retenir des libéraux italiens au sein de ses murs. Voué à servir de base de départ d'une éventuelle offensive, le fort est conçu pour accueillir une garnison de mille cinq cent hommes, servant trente-cinq canons. Véritable lieu de vie, il abrite notamment un hôpital et une chapelle. En juin 1940, il est au centre du dispositif de défense du 281ème régiment d'artillerie, avant d'être utilisé par les Italiens, qui y enferment des Résistants français à partir de 1943. Tout au long de l'hiver 1944, le fort Victor-Emmanuel est la base arrière du 6ème bataillon de chasseurs alpins opérant contre les troupes allemandes retranchées au Mont-Cenis. Certains accès au fort restent aujourd'hui dangereux, et sont actuellement consolidés dans le cadre d'un programme de restauration de l'ensemble de l'ouvrage.

Edifié de 1819 à 1830, le fort Marie-Christine est le fort le plus haut perché du dispositif, dominant l'ensemble de ses mille cinq cent mètres d'altitude. Ouvrage typique de la fortification perpendiculaire chère au marquis de Montalembert, débarrassé de ses bastions, cet ensemble hexagonal présente toujours une face perpendiculaire à l'ennemi. Voués à la défense du versant nord de la vallée, le fort et ses vingt canons assuraient un flanquement efficace des forts Charles-Albert et Charles-Félix, ainsi que de la route menant à Aussois.

Ceinturé d'un mur précédé d'un fossé à l'Est, et d'une falaise vertigineuse à l'Ouest, le fort comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée occupé par des pièces à vocation logistique, un premier étage destiné au logement des troupes, et un niveau supérieur, terrasse couverte percée d'embrasures à canons. La porte d'entrée est protégée par un pont basculant placé sous le feu des créneaux de fusillade des postes de garde. Autour de la cour centrale, des casemates surmontées de voûtes pouvaient accueillir jusqu'à cent cinquante hommes. A l'origine, un passage sécurisé vers le fort Charles-Albert était assuré par un long bâtiment bas, aujourd'hui disparu.

Entièrement rénové, le fort Marie-Christine offre aujourd'hui aux visiteurs de nombreux attraits, outre son évident intérêt historique et patrimonial. Lieu d'hébergement et de gastronomie, il abrite un gîte d'étape et un restaurant. Centre d'animations, il constitue depuis 1987 la cinquième porte du Parc National de la Vanoise, et offre aux amateurs d'escalade un bel éventail de voies utilisables, pour alpinistes débutants ou confirmés.

Protégée au nord par le gouffre de l'Arc, à l'ouest par le ravin du nant Sainte-Anne, la redoute Marie-Thérèse est le seul ouvrage du dispositif de défense de l'Esseillon bâti sur la rive gauche de la vallée de l'Arc. Edifiée entre 1819 et 1825, cette redoute située sur la commune d'Avrieux a pour mission de barrer la route royale du Mont-Cenis.

A portée des canons du fort Victor-Emmanuel, depuis l'autre versant du gouffre, l'ouvrage se présente sous la forme d'un fer à cheval irrégulier, la branche ouest ayant été allongée pour battre la porte d'entrée et le pont-levis faisant face à la France. Destinée à accueillir une garnison de deux cent hommes, la redoute Marie-Thérèse s'organise autour de deux niveaux de casemates voûtées placés autour d'une modeste cour centrale. Au niveau supérieur, on peut remarquer des embrasures triples, qui permettaient d'accueillir chacune un canon et deux fusils. Une galerie de fusillade enterrée dans la contrescarpe du fossé garantissait une efficace défense rapprochée. L'approvisionnement en marchandises est dans un premier temps assuré par un système de câbles tendus au-dessus du ravin de l'Arc, et reliant l'ouvrage au fort Victor-Emmanuel. Puis, en 1850, une étroite passerelle suspendue au-dessus du vide rompt l'isolement de la redoute, en la reliant aux ouvrages situés sur le versant opposé des Gorges de l'Arc : ce pont du Diable était desservi par un chemin abrité, et contrôlé par un corps de garde.

La même année, un pont tournant commandé par un fortin distant de cinquante mètres de la redoute est édifié, de manière à protéger le passage de la route d'accès au fort.

En juin 1940, la redoute est occupée par le 281ème régiment d'infanterie, puis après l'armistice par les troupes italiennes et allemandes jusqu'en septembre 1944. Actuellement en cours de restauration, une partie de l'ouvrage est aujourd'hui accessible à la visite. Suspendus au-dessus de cent mètres de vide, les visiteurs les plus intrépides peuvent notamment apprécier la vue imprenable sur les gorges de l'Arc qu'offre le pont du Diable. Cette passerelle détruite en 1940 a été reconstruite en 1989 dans le cadre de l'ouverture du site d'Esseillon au tourisme culturel et sportif, et constitue de nos jours un des points de départ du parcours d'escalade de la via ferrata.
Achevé en 1827, cet ouvrage constituait, à l'instar du fort Marie-Christine ( épouse de Charles-Félix ), une petite unité destinée à interdire l'accès du chemin reliant Aussois à Modane. Dressé au-dessus de la falaise à l'ouest, il était accessible par l'est via une rampe en terre conduisant à une porte monumentale construite en pierres taillées, et tournée vers le fort Victor-Emmanuel.

A l'arrière de l'ouvrage, un cimetière, connu sous le nom de cimetière sarde, accueillait les défunts de l'ensemble du site de l'Esseillon.

Lors du rattachement de la Savoie à la France en 1860, les accords passés entre Napoléon III et Cavour, Premier ministre de l'Italie naissante, prévoient la destruction intégrale de l'ensemble fortifié de l'Esseillon. Cependant, le fort Charles-Félix est le seul ouvrage anéanti sur ordre de l'Empereur, après trois de jours de tir destructeurs. La fréquentation du fort est aujourd'hui fortement déconseillée, du fait de hauts risques d'éboulement de ses murs. Entre le fort Marie-Christine et le fort Victor-Emmanuel, les ruines du fort restent cependant admirables depuis la route, laissant deviner l'ancien donjon entouré d'une enceinte en étoile.

En 1832, des travaux d'édification d'un dernier fort sont amorcés. En effet, le système de défense constitué par les quatre ouvrages existants laisse une brèche au nord du village d'Aussois. Relié par une tranchée au fort Marie-Christine perché à la même altitude, le fort Charles-Albert est ainsi destiné à compléter l'ensemble du dispositif, en verrouillant les accès au nord du site de l'Esseillon. L'ouvrage reste cependant inachevé lorsque les travaux sont interrompus en 1834. Aujourd'hui, seules les ruines de deux petits bâtiments de garnison et la base d'une tour veillent sur la vallée d'Aussois.

 

Le fort de l'Esseillon

Office de tourisme d'Aussois Maison d'Aussois 73500 Aussois

tél. 04.79.20.30.80

fax. 04.79.20.40.23

e-mail : info@aussois.com

 

Visites

Les ouvrages ouverts au public peuvent aujourd'hui être découverts à l'aide de visites guidées. La nouvelle vocation du dispositif de défense de l'Esseillon est également valorisée par de nombreux parcours touristiques aux thèmes variés. Boucles " Nature " permettant de découvrir la richesse botanique et faunistique de la région, itinéraires de découverte à pied ou en raquettes via un réseau de sentiers, parcours d'escalade pour les plus sportifs, chantiers de restauration des ouvrages en saison pour les plus laborieux : de nombreuses possibilités sont offertes pour découvrir les forts de l'Esseillon comme les alentours de cet ensemble fortifié unique en France.

 

Accès

Depuis Chambéry ( 107 km ), Grenoble ( 145 km ), Lyon ( 220 km), Genève ( 200 km ), ou Turin ( 110 km ), par les autoroutes alpines A 43 ou A 41 ( sortie Modane ). Depuis Modane ( 7 km ), gare ferroviaire internationale, par la D 215.

 

Site de la maison d'Aussois

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

73500
L'Esseillon
tél. 04.79.20.30.80Fax. 04.79.20.40.23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Le fort de Cormeilles

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Façade bâtiment du fort de Cormeilles. ©Jean-Noël Lafargue

1870 - Le fort de Cormeilles a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris.

Après la défaite de la guerre de 1870 face à l'Allemagne, la France se trouve amputée de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Elle est également condamnée à payer cinq milliards de francs-or d'indemnités de guerre, et ne possède plus aucune défense sur ses frontières orientales. D'autre part, les progrès techniques accomplis par l'artillerie depuis 1858 (chargement par la culasse et rayures des canons) ont augmenté considérablement sa portée et sa précision : les fortifications existantes, dont celles de Paris, sont désormais complètement dépassées.

Le gouvernement d'Adolphe Thiers réagit énergiquement à cette situation, et charge le général Raymond Séré de Rivières d'établir un rapport sur la défense de la France. Le nouveau plan de défense de Paris comprend la construction d'une ceinture de quarante-trois ouvrages, éloignés de six à huit kilomètres de la ceinture de 1841. Le budget prévu de quatre cent millions-or sera dépassé de trente-trois millions !

Le fort de Cormeilles est considéré comme prioritaire, les Prussiens ayant utilisé la Butte du Parisis comme observatoire et position d'artillerie en 1870. Il a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris, et de protéger l'accès au val de Montmorency, et à la route et la voie ferroviaire vers Pontoise et Rouen, en croisant ses feux avec le fort de Montlignon.

Il est construit de 1874 à 1878, pour un coût de 3,3 millions-or, ce prix comprenant l'achat des terrains et les travaux de construction par des entreprises de travaux publics sous le contrôle du Génie.

Le fort affecte la forme d'un trapèze irrégulier, dont le fossé long de 1,2 kilomètre est battu par trois caponnières.

Fort de la première génération (à massif central et à batterie haute), il possède deux fronts tournés vers l'attaquant, et deux flancs vers Paris, de manière à économiser des terrassements, et pour faciliter une éventuelle reprise du fort. A l'origine, l'entrée du fort est protégée par une grille suivie d'une fosse battue par deux créneaux de fusillade, aujourd'hui comblée. Un pont roulant permettait de franchir l'obstacle, en s'escamotant à gauche à l'aide d'un treuil.

Le pavillon des officiers était protégé par un massif central, comportant sept caves à canon abritant des mortiers destinés à battre les pentes de la butte non visible de la crête d'artillerie. La garnison de l'ouvrage comptait trente-six officiers, plus d'un millier d'hommes, et vingt-quatre chevaux de trait pour l'artillerie. Ce fort étant l'un des premiers construits de la ceinture édifiée par Séré de Rivières, il sert de témoin, et ses plans sont diffusés dans les chefferies du Génie à titre d'exemple.

Dès 1855, il est cependant dépassé en raison de la crise de l'obus-torpille. Les ingénieurs militaires modifient les éléments constitutifs de nombreux ouvrages de type Séré de Rivières, mais celui de Cormeilles ne bénéficie d'aucun programme de modernisation.

Lors du premier conflit mondial, il sert de dépôt, et de batterie anti-aérienne contre les Zeppelins venus bombarder Paris.

Durant la brève campagne de 1940, les pièces d'artillerie de l'ouvrage ouvrent le feu, et abattent notamment plusieurs avions ennemis. Occupé par les troupes allemandes, l'édifice sert de dépôt de munitions pour la Kriegsmarine, et abrite désormais des batteries antiaériennes de 20 mm Flack en lieu et place des anciens canons de 75 mm.

Libéré par les FFI de la région, le fort est ensuite utilisé comme prison pour y enfermer des prisonniers de guerre, des collaborateurs, et des trafiquants du marché noir. Le dernier officier allemand quitte le lieu en 1955, et la prison ferme en 1956. En 1967, l'ouvrage est affecté au 23ème régiment d'infanterie de marine, et accueille un centre d'initiation commando qui fonctionnera de façon permanente jusqu'à la dissolution de ce régiment au début des années quatre-vingt, notamment pour de nombreuses unités de réserve. Cédé par le ministère de la défense au Conseil régional d'Ile-de-France, le fort est aujourd'hui géré par l'association des amis du fort de Cormeilles, actuellement à la recherche d'objets et de documents relatifs à l'ouvrage, de manière à enrichir les collections d'un musée militaire dont l'installation au coeur du fort est à l'étude.

 

Le fort de Cormeilles

Les amis du fort de Cormeilles

1, Route stratégique 95240 Cormeilles-en-Parisis

Tél. 06.80.92.48.57

E-mail : jean-pierre.mazier@wanadoo.fr

 

Visites : L'association des amis du fort de Cormeilles organise des visites guidées de l'ouvrage

chaque premier dimanche du mois à quinze heures.

 

Accès à Cormeilles-en-parisis

Par la route : à quarante kilomètres de Paris par l'A 115 en direction de Cergy-Pontoise via Franconville

(sortie n°2 Ermont-Cernay, Franconville, Sannois).

Par le RER : la gare SNCF de Cormeilles est reliée par une navette à la gare RER (A) de Sartrouville

aux heures de pointe, et à la gare RER (C) de Montigny-Beauchamps toute la journée.

Par le train : à un quart d'heure de la gare Saint-Lazare, direction Pontoise ou Mantes-la-Jolie.

 

Fort de Cormeilles

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

1, Route stratégique 95240
Cormeilles-en-Parisis
Tél. 06.80.92.48.57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites guidées de l'ouvrage chaque premier dimanche du mois à quinze heures.

Musée Bartholdi

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Entrée du musée. Source : Office de Tourisme de Colmar - ©Christian Kempf/STUDIO K

Le musée Bartholdi conserve une considérable collection d'ébauches, maquettes, sculptures... du créateur de la "Liberté éclairant le monde" érigée à New York et du Lion de Belfort.

Fortement marqué par le conflit franco-allemand de 1870-1871 auquel il prit une part active, notamment aux cotés de Garibaldi, meurtri par la perte de l'Alsace, sa région d'origine, Auguste BARTHOLDI (1834 - 1904) a réalisé de nombreuses oeuvres se rapportant à cette guerre. Petite présentation de ces réalisations et du musée consacré à l'un des représentants majeurs de l'art statuaire du XIXe siècle...

Aménagé au 30, rue des marchands, dans la maison natale du sculpteur - un vaste hôtel particulier du XVIIIe siècle au centre de Colmar - le musée Bartholdi conserve la plus considérable des collections d'ébauches, de maquettes, de sculptures mais également de dessins, de photographies et peintures du créateur de la statue de la liberté et du lion de Belfort.

La décision de créer un musée consacré au célèbre statuaire remonte au 25 juin 1907 lorsque Jeanne-Emilie Bartholdi, veuve de l'artiste, décida de léguer à la ville de Colmar la demeure ancestrale de la rue des Marchands, à charge pour la ville d'y aménager un musée qui abriterait tous les "meubles, oeuvres de sculpture, d'architecture, peintures, gravures, objets d'art, bibliothèque etc ..." se trouvant, à son décès, dans sa maison du 82 rue d'Assas à Paris, adresse de l'ultime appartement et atelier du sculpteur.

Jeanne Bartholdi décéda le 12 octobre 1914 mais il fallut attendre le 18 novembre 1922 pour que soit inauguré le nouveau musée. Il occupait alors, sur trois niveaux, les ailes nord et ouest de l'immeuble. Une série de photographies heureusement préservées, témoigne des premiers aménagements des salles d'expositions permanentes qui visaient essentiellement à reconstituer, dans sa maison natale, le cadre de vie parisien et opulent de l'artiste. Mais, dans un souci muséographique déjà digne d'éloges, la grande salle du rez-de-chaussée, dite "salles des maquettes", fut dévolue à la présentation soignée des forts nombreuses maquettes de statues et monuments (terres cuites, terres grises et plâtres) du sculpteur. Hélas, le désintérêt progressif et largement répandu que manifesta pour l'art du XIXe siècle en général, grand nombre d'intellectuels et la plupart des visiteurs de musées au cours du Xxe siècle, motiva l'affectation de la "salle des maquettes" aux expositions temporaires de peintres régionaux contemporains, et fut cause de la relégation des oeuvres de Bartholdi en diverses réserves, non sans dommages et pertes. Fermé "provisoirement", l'établissement sera réouvert en 1979. Depuis cette date, rénovations et extension des salles d'expositions permanentes, restauration et acquisition d'oeuvres, organisation d'expositions thématiques avec catalogues à l'appui, contribuent à la sauvegarde des collections de même qu'au rayonnement du nom d'Auguste Bartholdi.

Le visiteur pénètre dans la cour du musée par un passage couvert. Au centre de celle-ci se dresse les "Grands soutiens du Monde" (la Justice, le Travail et la Patrie), groupe en bronze de Bartholdi exposé au Salon de Paris en 1902. A droite de la cour s'ouvre l'entrée principale du musée. Elle est constituée d'une porte Renaissance, rapportée et installée dans la seconde moitié du XIXe siècle par Bartholdi lors de travaux de réaménagement de la demeure et surmontée de Trois sculptures en béton moulé, oeuvres de Bartholdi, représentant deux lions héraldiques flanquant un bélier à attitude humaine. A l'intérieur, le musée occupe 3 niveaux et une surface de 700 m2. Au rez-de-chaussée, la Salle des oeuvres alsaciennes et colmariennes regroupe les réalisations de Bartholdi en rapport avec sa province natale - La borne frontière, la malédiction de l'Alsace ou bien encore la Suisse secourant les douleurs de Strasbourg - ainsi que les maquettes et certains éléments originaux des monuments érigés à Colmar (Monument Rapp, Le Petit Vigneron, Les Grands Soutiens du Monde, ...).

Au 1er étage, dans l'aile gauche, s'étend l'appartement de Bartholdi comprenant le cabinet de travail, le salon de musique, et surtout la salle à manger dont le plafond à caissons est incrusté de porcelaines de Chine. C'est dans cette pièce que sont également rassemblés les portraits des ancêtres de Bartholdi, du XVIIe au XIXe siècle. Sur la table centrale et les dessertes sont rassemblés plats en porcelaine de Chine et céramiques signées Théodore Deck, directeur de la manufacture de Sèvres et ami du sculpteur. Enfin, dans le salon Napoléon III se trouve le grand portrait de Charlotte Bartholdi, la mère de l'artiste, peint en 1855 par Ary Scheffer, puis ceux d'Auguste Bartholdi et de son épouse, peints par l'artiste mulhousien Jean Benner.


L'aile droite s'ouvre sur la bibliothèque, puis l'on découvre les salles des oeuvres orientalistes dévolues aux oeuvres réalisées par l'artiste pendant et après son premier séjour en Orient (Egypte-Yémen, 1855-1856). C'est également à cet étage que se trouve l'impressionnante salle de maquettes dans laquelle sont rassemblées les maquettes de la plupart des statues et monuments publics réalisés par Bartholdi pour des villes françaises, à l'exception de Colmar : Vauban (Avallon, 1873), Gribeauval (Paris, cour de l'Hôtel des Invalides, 1876), le Lion de Belfort (1880), Rouget de Lisle (Lons-le-Saunier, 1882), Diderot (Langres, 1884), Gambetta (Sèvres, 1892), Fontaine monumentale (Lyon, place des Terreaux, 1892).Y sont également exposées de nombreuses esquisses préparatoires en terre cuite et une série de bronzes : Le Lion de Belfort, Statuette équestre de Vercingétorix, Les Sept Souabes (1855), Le Génie dans les griffes de la Misère (1859), Statuette de Vauban (1870), Statuette du fondeur Thiébaut (1899).

Enfin, le deuxième étage est tout entier consacré aux oeuvres américaines. L'on y trouve notamment les maquettes originales, estampes et photographies anciennes concernant la fontaine du capitole (New-York), les bas-reliefs de Battle Street Church (Boston), le monument à La Fayette et Washington (New-York et Paris), sans oublier, bien entendu « la liberté éclairant le monde » (New-York), plus connue sous le nom de statue de la Liberté. Loin de certains musées aseptisés que l'on construit aujourd'hui, celui consacré à Bartholdi possède une âme. Par le biais des oeuvres présentées, il replonge le visiteur dans l'histoire du XIXe siècle, au coeur de la IIIe République née du conflit franco-allemand de 1870-1871.

 

Visites guidées pour groupes en français, allemand, anglais, italien, japonais, sur rendez-vous auprès de l'Office du Tourisme Horaires d'ouverture du musée : Ouvert tous les jours, sauf le mardi de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures Fermé en janvier et février ainsi que les 1 mai, 11 novembre et le 25 décembre Tarifs : (caisse fermée 1h avant la fermeture du musée) Individuels Adultes : 4 € Étudiants : 2,50 € Groupes (à partir de 10 personnes) Adultes : 2,60 € Étudiants : 1,50 € Gratuité pour les enfants de moins de 12 ans

 

Musée Bartholdi

30, rue des Marchands - 68000 Colmar

Tél. : 03 89 41 90 60 - Fax :03 89 23 50 77

Email : musees@ville-colmar.com

 

Musée Frédéric-Auguste Bartholdi

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Infos pratiques

Adresse

30 rue des Marchands 68000
Colmar
tél. : 03 89 41 90 60Fax :03 89 23 50 77

Tarifs

Tarifs individuels Adultes : 4 € Étudiants : 2,50 € Tarifs groupes (à partir de 10 personnes) Adultes : 2,60 € Étudiants : 1,50 € Gratuité pour les enfants de moins de 12 ans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours, sauf le mardi de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures

Fermetures annuelles

Fermé en janvier et février ainsi que les 1 mai, 11 novembre et le 25 décembre

Citadelle de Bitche

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Vue générale de la Citadelle de Bitche. Source : freizeit-saarmoselle.eu

En Lorraine, à l'extrême nord-est du département de la Moselle, la citadelle de Bitche se dresse sur son rocher de grès rose, au coeur de la ville.

Malgré de nombreuses restaurations, l'ancien château des comtes Deux-Ponts est en ruine lorsque Louis XIV s'empare de Bitche en 1680. Conscient de l'importance stratégique du piton rocheux qui domine la ville et ses alentours, Louis XIV décide de faire construire la première citadelle, en confiant la réalisation des travaux à Vauban, qui achève son oeuvre en 1683.

La citadelle est rasée par les troupes françaises dès 1697, lorsque le traité de Ryswick cède la Lorraine à Léopold 1er, duc de Lorraine. Louis XV prend possession de la Lorraine le 21 mars 1737, et ordonne la reconstruction de la citadelle, d'après les plans de l'ingénieur Cormontaigne, sur les bases de l'ouvrage de Vauban. La fin des travaux est marquée par l'apposition au-dessus de la porte d'entrée principale d'une plaque de marbre qu'on peut encore observer aujourd'hui : " Louis XV, Roy de France, auguste, victorieux et pacifique, en réédifiant cette forteresse de fond en comble, a voulu qu'elle fermât les Vosges et la Lorraine à ses ennemis, qu'elle défendit la frontière de l'Alsace et qu'au pied de ses murs les camps des armées françaises trouvassent une puissante protection. Année 1754". De 1846 à 1852, la citadelle est renforcée par la construction d'un mur d'enceinte fortifié, défendu au nord par le fort St Sébastien.

Lors de la guerre de 1870, les troupes allemandes assiègent Bitche, et effectuent des bombardements meurtriers qui visent la citadelle, puis la ville. La garnison de Bitche résiste glorieusement pendant six longs mois, avant d'ouvrir les portes de la forteresse le 27 mars 1871, non sans avoir obtenu les honneurs de la guerre. Désormais allemande, la citadelle est à nouveau réaménagée pour accueillir une garnison : les murs d'enceinte sont détruits, la chapelle est vouée au logement des troupes, et deux casernes sont construites. Au retour de l'Alsace-Lorraine à la France, la ville reçoit la légion d'honneur des mains du Président Poincaré, témoignage des souffrances endurées pendant le siège de la guerre de 1870-1871.

Lors du second conflit mondial, Bitche est le théâtre des combats qui se déroulent à partir de l'hiver 1944, pendant lesquels la population se réfugie dans les souterrains de la citadelle. Libérée par les troupes américaines, la ville reçoit la croix de guerre en 1949, et est citée à l'ordre de l'armée.

La citadelle conserve toujours aujourd'hui les stigmates de ses liens étroits avec l'histoire de France. Certains bâtiments du plateau central bastionné ont échappé par miracle aux nombreux bombardements qui ont tenté de vaincre la légendaire invulnérabilité de la forteresse. Ainsi, il est encore possible d'admirer la chapelle, seul vestige du château construit sous Vauban, l'ancienne boulangerie, et l'arsenal. La visite du site permet notamment d'apprécier les deux bastions placés aux extrémités de la citadelle protégeant la longue courtine sud, les murs de la Grosse Tête et de la Petite Tête qui défendent les courtines courtes, et la richesse du réseau souterrain de la forteresse construit par les ingénieurs de Louis XV. Un premier musée est installé sur deux niveaux au sein de la chapelle, et présente une collection d'armes, ainsi qu'un plan relief de la citadelle au XVIIIème siècle. Installé dans l'ancienne boulangerie, une seconde exposition permanente abrite un espace muséographique consacré à Bitche pendant le Second Empire.

La visite de la citadelle bénéficie d'une animation unique en son genre : des émetteurs à infrarouge placés le long du parcours délivrent des commentaires en plusieurs langues dans un casque audio, tandis que des effets olfactifs permettent au visiteur de revivre sous une forme réaliste la vie de la citadelle à travers les siècles.

 

Citadelle de Bitche

Tél. : 03 87 96 18 82

Fax : 03 87 06 11 78

 

Ouverture Le dernier samedi du mois de mars et fermeture le premier dimanche de novembre Tous les jours de 10H à 17H Tous les dimanches, jours fériés et les mois de Juillet et Août : 10h-18h.

Durée : 2H Visites de groupes sur rendez-vous

 

Accès Depuis Strasbourg (65 km) Prendre l'autoroute A4, dans le sens Strasbourg-Paris, sortie Haguenau Nord. Avant Haguenau, prendre la sortie Sarreguemines et suivre la direction Bitche. Depuis Metz (110 km ) Prendre l'autoroute A4, dans le sens Paris-Strasbourg, prendre la sortie Sarreguemines et suivre la direction Bitche.


http://www.siegebitche.com

Site de l'office de tourisme du pays de Bitche

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Rue Bombelle 57230
Bitche
Tél. : 03 87 96 18 82Fax : 03 87 06 11 78

Horaires d'ouverture hebdomadaires

D'avril à octobreTous les jours de 10H à 17HTous les dimanches, jours fériés et les mois de Juillet et Août : 10h-18h.Visites de groupes sur rendez-vous

Musée des Canonniers Sédentaires de Lille

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L'un des nombreux canons de la collection du Musée. Source : site museedescanonniers

Situé dans une aile l'ancien couvent des sœurs Urbanistes datant de 1720, le musée des Canonniers de Lille compte plus de 1500 pièces de collection évoquant cinq siècles d'histoire du Bataillon...

Situé au sein de l'ancien couvent des sœurs Urbanistes, dans une aile datant de 1720, le musée des Canonniers de Lille recèle plus de 1 500 pièces de collection évoquant cinq siècles d'histoire du Bataillon et, par-delà, de la ville.

Unique descendant, en France, des confréries militaires - et l'un des plus anciens corps d'artillerie d'Europe -, le bataillon des Canonniers Sédentaires de Lille a en effet été créé en 1483, sous le vocable de la Confrérie de Sainte-Barbe. En reconnaissance de la brillante conduite des Canonniers lors du siège de 1792 mené contre les Autrichiens, Napoléon Bonaparte réorganisa leur Bataillon en 1803, leur faisant don de cet ancien couvent afin qu'ils puissent le transformer en hôtel.

Le portique érigé en 1805 donne accès à la cour d'honneur. Outre un mortier autrichien éclaté en 1792, y prennent place deux obusiers - le 105 HM 2 et le 155 BF 50 - aux côtés du mythique canon de 75. Dans le hall d'entrée 11 plans de Brun - Lavainne dressés sous Louis-Philippe décrivent l'évolution de Lille de l'an mil à 1835. Le palier permet de découvrir des boulets datant du siège de 1792 ainsi que les portraits de deux personnages emblématiques de l'histoire du bataillon : le capitaine Ovigneur, héros de la Résistance face aux Autrichiens, et le général Négrier.

La salle de la Confrérie brosse les grands traits de l'Ancien Régime et de la Révolution à Lille. Particulièrement précieuses, les plus anciennes pièces de collection remontent au XVIème siècle. Sont naturellement évoqués les sièges de 1667 à 1708. La période contemporaine est retracée dans la salle Négrier. Exposés en son milieu, les deux canons Gribeauval de 4 constituent le plus beau fleuron des collections du musée. Donnés par le premier Consul en 1803, ils sont demeurés intacts et complets : de semblables pièces sont extrêmement rares en France et dans le monde.

Plusieurs vitrines présentent des maquettes, des médailles et des insignes, ainsi que nombre d'armes blanches. Le souvenir des grands conflits reste présent : en particulier la guerre de 1870 (illustrée en premier lieu par les souvenirs du général Faidherbe) et la Première Guerre Mondiale. Le souvenir du général Négrier et la vie quotidienne des canonniers au XIXème siècle sont également évoqués. La salle d'honneur comporte un mobilier de style flamand du XIXème siècle. On y remarque l'étendard du Bataillon bien que, fait rarissime, (on ne recense que trois cas semblables en France) celui-ci n'appartienne pas à l'armée d'active.
Les anciens étendards, ainsi que les drapeaux des amicales régimentaires dissoutes, ornent le balcon. Sa visite constitue, notamment grâce aux plans de Lille une bonne introduction à la visite pédestre des restes de l'enceinte urbaine. Portes de Roubaix et de Gand, toutes proches, puis cheminements vers la Citadelle de Vauban, le long de sentiers ouverts près des restes des anciens remparts Nord-Ouest et qui font l'objet de plans d'aménagement. Il faut ici passer par la plaine Winston-Churchill, le site de la Poterne et la Porte d'eau, l'écluse du Grand Carré et le Parc de la citadelle.

 


 

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Infos pratiques

Adresse

44 rue des canonniers 59000
Lille
03 20 55 58 90

Tarifs

Normal : 5€ / Réduit : 4€ (militaires, étudiants, Amis des Musées) / Moins de 15 ans : gratuit si accompagné / Groupe (- 15 personnes) : 3€ par personne (+ guide 20€) / Groupe (+ 15 personnes) : 2€ par personne (+ guide 20€)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le samedi de 10h à 17h en basse saison et de 10h à 18h en haute saison / Visite possible en semaine pour les groupes, sur rendez-vous

Musée de la maison de la dernière cartouche

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La Dernière Cartouche, d'après le tableau d'Alphonse de Neuville. ©Musée de la dernière cartouche

Le musée de la maison de la dernière cartouche est l'un des sites de mémoire les plus marquants de la guerre de 1870.

 


Consulter l'offre pédagogique du musée >>> Bazeilles


 

La maison de la dernière cartouche "Grâce surtout à l'activité de M. le capitaine Aubert, la maison fut rapidement mise en état de défense . ce brave officier, prenant un fusil, se plaça ensuite à l'une des fenêtres, et, grâce à sa merveilleuse adresse, il amena chez les hommes une émulation qui fut loin d'exclure le calme.

Cependant, malgré les pertes considérables qu'il éprouvait, l'ennemi avançait toujours. Voyant que notre maison allait être cernée et me trouvant dans l'impossibilité de marcher, j'engageai les officiers qui se trouvaient avec moi à me laisser avec quelques hommes et à se retirer sur le gros de la division. Pas un ne voulut y consentir et tous me déclarèrent qu'ils se défendraient avec moi jusqu'à la fin (...) Au bout de deux heures, nous fûmes complètement cernés par le 15e régiment bavarois.

Bientôt notre maison se trouva dans le plus piteux état . les portes et les fenêtres étaient percées à jour . notre toiture à moitié enlevée par un obus qui nous blessait quatre ou cinq hommes. Malgré cela la lute continua toujours avec acharnement. Elle ne cessa qu'avec nos munitions". Commandant Lambert, "Rapport sur la bataille de Bazeilles", in Habeneck Charles, les régiments martyrs, Paris, Pagnerre, 1871.

Le musée de la maison de la dernière cartouche à Bazeilles est l'un des sites de mémoire les plus marquants de la guerre de 1870 . II rappelle les combats qui opposèrent durant deux jours les deux brigades de la "Division Bleue" des Troupes de la Marine du général de Vassoigne(1) aux soldats Bavarois commandés par le général Von der Thann. La bataille débuta véritablement le 31 août vers midi lorsque la 2e brigade du Général Martin des Pallières reçut l'ordre de reprendre le village de Bazeilles - site stratégique - qui venait de tomber aux mains de l'ennemi. Après une journée de combats acharnés et grâce au soutien de la 1ère brigade du Général Reboul arrivée en renfort vers 16 heures, le village fut complètement repris à la tombée de la nuit. Mais le 1er septembre à l'aube, les soldats du général Von Der Thann attaquent à nouveau Bazeilles. Malgré les nombreux assauts qui permirent de repousser à plusieurs reprises l'ennemi, la division de Marine, submergée par le nombre et la puissance de feu des Bavarois, fut contrainte, en fin de matinée, à la retraite vers Sedan. C'est à ce moment qu'eut lieu l'épisode de la maison de la dernière cartouche.

Dans un village incendié, détruit par les obus d'artillerie tirés depuis la veille, une trentaine d'officiers, sous-officiers et soldats de l'infanterie de Marine se réfugièrent, aux côtés du commandant Lambert, dans la maison Bourgerie - modeste auberge de deux étages et dernière demeure du village de Bazeilles sur la route de Sedan - et menèrent, pendant près de quatre heures, une résistance acharnée contre les soldats Bavarois. Finalement encerclés, en manque de munitions, le capitaine Aubert tira, en milieu d'après-midi, la dernière cartouche de la fenêtre de la grande chambre du premier étage. Un mouchoir blanc mis au bout d'un fusil annonça ensuite la reddition des marsouins et le commandant Lambert, blessé au pied, sortit le premier de la maison. La division de Marine a perdu, durant toutes ces heures de bataille, 2 655 hommes dont 100 officiers et 213 sous-officiers.

Les soldats bavarois en perdirent plus du double . ils se livrèrent dés le lendemain des affrontements à d'atroces représailles contre la population de Bazeilles dont une partie avait pris part aux combats aux côtés des Troupes de Marine . le village fut incendié, certains habitants fusillés, brûlés vifs ou arrêtés puis déportés. On dénombra ainsi plus d'une quarantaine de victimes civiles dans le village. Cent cinquante autres devaient mourir au cours des six mois suivants du fait des sévices endurés. Cette résistance héroïque valut à la ville de Bazeilles d'être décoré de la légion d'honneur en 1900. Un insigne que l'on retrouve encore sur les armes de la ville aux côtés de l'ancre des troupes de marine et d'une maison en flammes. Elle lui permit également de devenir, dès le lendemain de la défaite, un lieu important de mémoire et de pèlerinage. Le 1er anniversaire des combats eut lieu le 1er septembre 1871. Ainsi, le 19 mars 1875, le courrier des Ardennes publia un article dans lequel il annonçait l'existence d'un musée à Bazeilles : "MM. Bourgerie père et fils, entre autres, ramassèrent une quantité d'objets, et qui forment aujourd'hui un véritable musée d'un grand intérêt". Des objets furent exposés dans une des pièces du rez-de-chaussée de la maison. En mai de la même année, le général de Vassoigne visita les ruines de la maison de la dernière cartouche et en novembre un premier monument fut élevé en face de l'église. Mais la première cérémonie importante se déroula le 31 août 1895, soit 25 années après les faits, en présence de l'ancien commandant Lambert, devenu général.

Mais c'est en 1899 qu'Arthur Meyer, directeur du journal Le Gaulois, lança une souscription publique pour financer l'achat de la maison afin "de la convertir en un modeste musée consacrée à la mémoire des héros qui moururent là". Le 1er août 1909, le journal la céda finalement au Souvenir Français. Une foule considérable pour l'époque participait à la cérémonie. Il fallut néanmoins attendre le 3 septembre 1950 pour qu'ait lieu la première commémoration nationale des combats de 1870 avec la participation des Troupes Coloniales. Elle le fut à l'initiative du Comité National des Traditions de l'Arme créé en mars de la même année par deux sous-officiers animés par la volonté de restaurer le musée pillé pendant la guerre 1939-1945 et de remettre en état l'ossuaire militaire de Bazeilles très dégradé. Une convention avait été signée entre le Comité et le Souvenir Français, propriétaire de la maison, aux termes de laquelle le premier devenait responsable de l'entretien, de l'administration et de la gestion du musée et, naturellement, propriétaire des collections qui s'y trouvaient. A cette gestion s'ajouta celle de l'ossuaire bâti entre 1876 et 1878 à la bordure sud du cimetière de la ville, à une centaine de mètres du musée et contenant les restes de 3 000 combattants français et allemands.

Le comité national des traditions des Troupes de Marine ayant décidé de la rénover, la maison de la Dernière Cartouche qui reçoit en moyenne 2 000 visiteurs par an a été fermée de janvier 2003 à août 2005. Cette importante opération a été financée par une souscription lancée au sein des Troupes de Marine, avec la participation du Souvenir Français et grâce aux subventions accordées par la Préfecture Régionale et la DMPA, le Conseil Régional de Champagne Ardenne et le Conseil Général des Ardennes. Les travaux ont porté sur la mise en sécurité et en conformité des installations. Un grand nombre d'objets ont été restaurés par des spécialistes. Quand aux aménagements muséographiques proposés, ils avaient pour objectif de conserver à la maison son authenticité et son caractère émouvant tout en la rendant plus attractive grâce à l'utilisation des nouvelles technologies. Le cheminement pédagogique de la visite comprend : Au rez-de-chaussée, un espace accueil ainsi que la première pièce muséographique, dite salle Lambert, consacrée à la guerre de 1870 et au rôle des Troupes de Marine dans ce conflit. Au premier étage, la salle Delaury présente la bataille de Sedan, des souvenirs des deux armées en présence et une vitrine rappelant le sacrifice d'une partie de la population civile. Mais les pièces les plus importantes du musée se trouvent dans les salles Aubert et Lambert centrées sur les combats de Bazeilles. Dans la première, les visiteurs pourront découvrir le célèbre tableau d'Alphonse de Neuville peint en 1873, intitulé "la dernière cartouche", tandis que la seconde est celle du dernier combat d'où fut tirée la "dernière cartouche".

L'accueil des personnes invalides a été étudié et en partie résolu grâce à la construction d'un bloc hygiène adapté. Néanmoins ceux d'entre eux qui se déplacent en fauteuil roulant, ne peuvent avoir accès à l'étage. Il eut fallu pour cela démolir la maison et la reconstruire autour de l'escalier adapté à leur état. A terme, le musée des Troupes de Marine s'intègrera au "pôle de Mémoire" que la communauté de communes du pays sedanais souhaite développer à Sedan, et qui permettra la mise en réseau des principaux sites de Mémoire de la région.

 

Nota (1) - Cette division formée des quatre régiments de l'infanterie (1, 2, 3 et 4) et du 1er régiment de l'artillerie de la Marine avait été initialement rassemblée en vue d'effectuer une manoeuvre de déception en mer Baltique. Les désastres survenus en Alsace et en Lorraine dès les premiers combats imposent au commandement français de regrouper ses forces disponibles au camp de Chalons sur Marne pour tendre la main à son armée de l'Est (Bazaine) enfermée dans Metz. Baptisée "Division Bleue" du nom de la couleur de ses uniformes, elle fait partie du XIIe corps d'armée(Général Lebrun) dont elle constitue la 3e division (les deux autres ayant été mises sur pied hâtivement avec des personnels récupérés dans les dépôts et des jeunes engagés ou rappelés ne constituent pas des unités solides). Elle est composée de soldats dont la plupart sont des engagés, chevronnés, entraînés par de rudes campagnes lointaines et déjà aguerris. Ses cadres subalternes ont gagné leurs galons au feu et les cadres supérieurs sont dotés d'une solide expérience du combat. La population civile ne s'y trompe pas qui leur réserve partout un accueil chaleureux.
 

La Maison de la dernière Cartouche

12 rue Dernière Cartouche - 08140 Bazeilles

Tél : 03 24 27 15 86

 

https://musees-de-france-champagne-ardenne.culture.fr/musee_bazeilles.html

 

Théâtre d'un épisode héroïque de la guerre de 1870 où s'illustra la division de Marine dite "Division Bleue" Entièrement rénové, le musée présente un historique des combats des 31 août et 1er septembre 1870, des tableaux, armures et uniformes de l'époque.

 

Le musée est fermé les lundis et mardis.

Fermeture annuelle du 20 décembre au 15 janvier.

Visite du musée du 15 juin au 30 septembre de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h

du 1er octobre au 14 juin de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h

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Infos pratiques

Adresse

12 rue Dernière Cartouche 08140
Bazeilles
03 24 27 15 86

Tarifs

Adultes : 3 € Enfants : 1,50 € Militaires et anciens combattants : 1,50 € Groupes adultes: 1,50 € Groupes enfants: 0,50 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 15 juin au 15 septembre : 10h-12h et 13h30-18h Du 15 septembre au 15 juin : 13h30-17h

Fermetures annuelles

Fermé le lundi et le mardi.Fermeture annuelle du 15 décembre au 5 janvier